Les TOPS et les FLOPS de la semaine Pol 

Nous sommes entrés dans la campagne officielle pour les deux dernières semaines avant le premier tour de la présidentielle. Cela signifie une égalité de temps de parole entres les candidats, la distribution des professions de foi et l’affichage officiel devant les bureaux de vote. La semaine Pol est donc consacrée aux affiches officielles.

LES TOPS

Marine Le Pen. La candidate qui continue de monter dans les sondages malgré une concurrence accrue à l’extrême droite, propose un slogan efficace : « Femme d’état ». Deux mots pour faire taire les critiques sur sa capacité à être présidente. Elle utilise le bleu marine en fond mais s’émancipe du logo de son parti et de son nom. Enfin un visage apaisé pour rassurer et continuer de jouer la dédiabolisation.  

Fabien Roussel. Le candidat communiste casse les codes traditionnels du parti communiste. Il en termine avec le rouge, la faucille et le marteau. Il propose une affiche flashy avec les couleurs du logo d’Instagram (violet et rose). Avec un slogan positif et sans cravate il continue sa volonté de casser les codes. Cette communication hors des sentiers battus n’est pas sans rappeler celle de Ian Brossat, son actuel directeur de campagne, lors des élections européennes de 2019.

Nathalie Arthaud. La révolution n’est pas uniquement prolétarienne, elle est aussi graphique. Lutte ouvrière a décidé d’en finir avec les affiches tracts qu’elle proposait jusque-là. Désormais la candidate est au centre de l’affiche avec son nom en grand. On retrouve tout de même les codes plus classiques : le logo et le slogan : « le camp des travailleurs ».

LES FLOPS

Valérie Pécresse. L’affiche de la candidate de droite et du centre ressemble étrangement à son affiche des régionales. Elle ne semble pas à l’aise sur la photo et son regard n’évoque ni de la bienveillance pour rassurer les Français, ni de l’autorité pour compléter son slogan « Le courage de faire ». Le logo du parti des républicains n’apparaît pas non plus, surement pour éviter de devoir faire apparaitre celui des autres partis centristes.  

Nicolas Dupont-Aignan. L’affiche du candidat de Debout la France est une réplique de celle de Mitterrand en 81 avec le village et son clocher. Son slogan « choisir la liberté » peut se comprendre parfaitement pour le candidat fortement opposé aux contraintes sanitaires qu’ils jugent excessives. Toutefois, le village paisible et son sourire sont en décalage avec son slogan.

Anne Hidalgo. La candidate du parti socialiste avait proposé des affiches de campagne dynamique et plutôt prometteuse depuis le début de campagne. Visiblement ce n’est pas ce choix qui a été retenu pour l’affiche officielle. Le code couleur dominant : le blanc, son sourire Colgate et son slogan avec les mots « «ensemble » et « avenir » relèvent plus d’une campagne de pub pour une mutuelle que d’une affiche présidentielle. On remarque tout de même que c’est la seule à utiliser un QRCODE pour renvoyer à son site internet.

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