Ce que va rapporter l’élection des députés aux partis politiques.

Ils sont plusieurs partis politiques à se tailler la part du lion dans les subventions publiques. les incitant à multiplier les candidatures... et à favoriser l'abstention !

Au moment où le député LRem Stéphane Travers délivre son rapport parlementaire et ses solutions pour lutter contre l’abstention, nous voulions vous parler de ces nouveaux partis politiques qui se créent ces derniers temps à foison.

 

Si vous pensez que la recrudescence actuelle de création de partis politiques pourrait être le signe d’une vitalité démocratique retrouvée, vous vous trompez !

Il s’agit en fait de profiter d’une manne financière importante alimentée par l’Etat en fonction du bulletin de vote que vous mettrez dans l’urne.

Et les sommes sont colossales.

Au lendemain de l’élection du président Macron en 2017, les élections législatives ont été l’occasion pour la République en marche de faire entrer dans ses caisses, environ 20 millions d’euros de subventions. Ce qui permet aujourd’hui au « parti du Nouveau monde » de faire comme ses illustres prédécesseurs (PS, LR) à savoir acheter plusieurs millions un immeuble pour donner un siège digne de ce nom au « Mouvement » du Président.

Alors, comment ça marche ?

D’abord il y a les cotisations des adhérents (par exemple 30 euros l’année pour Horizons, le parti d’Edouard Philippe) ce qui représente une partie infime du total. Ensuite, il y a les dons des personnes physiques uniquement qui peuvent donner jusqu’à 7 500 euros et dont 66,6 % peut être déduit des impôts. Et puis il y a le financement public qui en fonction de certains critères peut être très généreux.

Imaginez  : vous créez un parti politique pour les prochaines législatives. Vos candidats obtiennent au moins 1% des voix dans 50 circonscriptions (ce qui représente 800 voix obtenues dans une même circonscription qui en compte en moyenne 80 000), ils vous rapportent alors 1,42 euros par voix par an pendant 5 ans. A cela s’ajoute pour vos candidats élus, une aide publique de 37 280 euros par député soit plus d’un million d’euros par an quand un parti dépasse le nombre de 25 députés. En 2015, le financement public représentait environ 45 % des recettes du PS et du FN et 50 % de celles des Républicains. 

Inversement de tendance en 2017, Les 308 députés de La République en marche (LREM) auront permis au parti d’Emmanuel Macron de percevoir à ce titre 11,6 millions d’euros par an pendant cinq ans, en plus des 9 millions d’euros annuels indexés sur le nombre de voix recueillies au premier tour. Un total de 20,6 millions pour ce mouvement qui n’existait pas un an et demi auparavant.

Facile de comprendre dans ces conditions la multiplication des nouveaux partis politiques ces derniers temps ?!

Ils sont à ce jour plus de 500 et c’est sans compter l’arrivée des petits nouveaux : Reconquête pour Zemmour, Horizons pour Philippe, Ensemble Citoyens si la maison commune est transformée en un parti !!

En 2017, 13 candidats se présentaient en moyenne dans chacune des 577 circonscriptions de France : l’embarras du choix nous diriez-vous. Nous vous répondons que les électeurs ne sauront au contraire pas « où donner de la tête », ne prendront pas le temps de s’intéresser à toutes ces candidatures jugées par eux « toujours les mêmes » ou « pas crédibles, artificielles ou fantaisistes ».

Alors, si pour lutter contre l’abstention, on commençait par remettre à plat le financement des partis politiques ?

 

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