Les enjeux des législatives de 2017 vus par Plebiscit

Rarement le paysage politique à un an de l’élection présidentielle n’aura été aussi complexe, avec un Président de la République sortant contesté par de larges pans de sa famille politique qui réclament l’organisation d’élections primaires pour désigner le candidat et une droite (Les Républicains et l’UDI) qui avance en ordre dispersée et qui pour la première fois de son histoire gaullo-bonapartiste n’a pas de chef naturel mais une armée mexicaine de poids, plus ou moins, lourds de la vie politique qui rêvent de devenir Président. Ou du moins de peser sur celui qui sera désigné au terme du processus des primaires de la droite.

 

En embuscade, le FN, plus fort que jamais, rassemblant en cette fin d’année 2015 le plus grand nombre d’électeurs de ses quarante années d’existence, aborde l’année 2017 avec confiance. Confiance dans la capacité de Marine Le Pen à se qualifier au second tour de l’élection présidentielle et ainsi reproduire l’exploit du 21 avril 2002 de Jean-Marie Le Pen. Confiance également, au vu de l’implantation locale de plus en plus forte du Front National, à améliorer significativement sa présence à l’Assemblée Nationale où il ne dispose que d’un député et demi pour le moment (En effet Gilbert Collard n’est pas membre du FN, il est apparenté FN et membre du Rassemblement Bleu Marine).

 

Le schéma classique pour tous les Présidents de la Vème République fraîchement installés au Palais de l’Elysée a toujours été soit de trouver une Assemblée Nationale déjà élue en concordance politique (Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy) soit de dissoudre pour bénéficier de la vague électorale (Mitterrand) soit, grâce au quinquennat et à l’inversion du calendrier, de bénéficier de législatives de confirmation un mois après (Hollande).

 

Néanmoins il se pourrait que 2017 produise une situation unique dans les annales de la Vème République, un Président de la République nouvellement élu (L’option la plus probable étant celle de la victoire du candidat qui remportera la primaire de la droite) qui ne disposerait pas d’une majorité claire à l’Assemblée Nationale pour appliquer son programme politique.

 

Et la cause même de cette possibilité est à chercher du côté du mode de scrutin choisi en 1958 pour tailler en pièce le parti communiste français : le scrutin majoritaire à deux tours.

 

Ce scrutin a pour effet d’éliminer de la représentation les petits partis sans alliés qui, s’ils peuvent se qualifier pour le second tour, sont ensuite battus par celui qui dispose des reports de voix. Et à l’origine ce système a parfaitement produit les effets escomptés, les candidats PCF se qualifiaient pour le second tour dans de nombreuses circonscriptions puis ne disposaient d’aucune réserve de voix, notamment car les électeurs SFIO puis PS ont toujours été réticents à apporter leurs suffrages aux candidats communistes.

 

Ainsi, à moins d’être localement majoritaire, un petit parti ne pouvait pas espérer disposer de sièges à l’Assemblée Nationale. Les deux grandes forces politiques, et les alliés qu’ils acceptaient de soutenir, étaient assurées de contrôler l’Assemblée Nationale en toute circonstance.

 

Cependant aujourd’hui le même système qui devrait assurer la prédominance de Les Républicains  et de ses alliés de l’Union des Démocrates et des Indépendants (UDI) lors des législatives 2017 pourrait les empêcher de devenir majoritaire à l’Assemblée Nationale.

 

Car en effet à la différence de l’élection présidentielle où seuls les deux premiers sont qualifiés pour le second tour, une originalité a été introduite dans le scrutin majoritaire pour les élections législatives. Le seuil des 12,5% des inscrits.

 

Ce seuil, qui autorise chaque candidat à une élection législative ayant réalisé au moins 12,5% des inscrits à se qualifier pour le second tour, permet les fameuses triangulaires ou quadrangulaires où le vainqueur est celui qui obtient la majorité relative des suffrages exprimés.

 

Cette possibilité est un paradoxe car elle va à l’encontre même du principe majoritaire du scrutin car peut gagner un candidat qui n’est pas majoritaire parmi les suffrages exprimés !

 

Sur un plan arithmétique, la participation aux élections législatives est désormais d’environ 60%, avec la règle des 12,5% des inscrits cela signifie qu’il faut réaliser en moyenne 20,8% des suffrages exprimés accéder au second tour. Or ce score est actuellement atteignable par trois forces politiques : le Parti Socialiste, Les Républicains et le Front National.

 

Sur tout le territoire le nombre de triangulaires potentiels est massif, si l’on se fie aux résultats des élections régionales, les candidats du Front National devraient se qualifier quasi-systématiquement dans les Hauts-de-France, le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté, la PACA et l’ancien Languedoc-Roussillon.

 

Que se passera-t-il lors des seconds tours ? Notamment si les résultats se tiennent dans un mouchoir de poche ? Qui peut croire qu’après avoir perdu la présidentielle, la gauche abandonne systématiquement chaque circonscription où elle arriverait troisième ? Qui peut croire qu’après une victoire à la présidentielle des candidats de droite renoncent à tout espoir de devenir députés pour faire barrage au FN ?

 

Si chaque camp réalise 25% des suffrages exprimés, alors avec le principe d’une victoire à la majorité relative, il est légitime de croire en ses chances de victoire.

 

Les triangulaires, dans la configuration politique actuelle, peuvent être source du plus grand aléa dans la composition de l’Assemblée Nationale dont disposera le prochain Président de la République.

 

Que faire avec une Assemblée Nationale qui comporterait 250 députés de gauche, 250 de droite, 50 du Front National et le reste (17) de non-inscrits ou de non alignés ? Comment gouverner le pays ? Qui nommer Premier Ministre ? Comment appliquer le programme présidentiel ?

 

Un élément renforce également les chances de victoire du Front National dans de nombreuses circonscriptions : les candidatures multiples.

 

Longtemps une règle simple a valu, à droite comme à gauche chaque parti présente un candidat par circonscription puis, au soir du premier tour, tous les candidats d’un camp rallient celui qui est arrivé en tête y compris s’ils ont eux-mêmes atteint les 12,5% des inscrits. Cette configuration permettait d’assurer un duel droite/gauche au second tour dans chaque circonscription et le groupe de chaque parti était fonction de sa capacité à placer son candidat en tête.

 

Le premier tour devenait au sein de chaque camp l’équivalent d’un scrutin majoritaire à un tour !

 

Aujourd’hui cette option est inenvisageable car avec le poids du Front National, et la faiblesse de la participation, présenter deux candidatures dans un camp (par exemple un candidat Les Républicains et un candidat UDI au premier tour) serait synonyme de risque de disqualification des deux lors du premier tour.

 

Or cette hypothèse n’est pas une vue de l’esprit, les relations entre l’UDI et Les Républicains ne sont pas au beau fixe et le congrès de l’UDI du 20 mars 2016 a acté la préparation des législatives en autonomie et le lancement du processus d’investiture des candidats.

 

Les divisions dans les deux grands camps de la vie politique ne pourront que bénéficier au Front National qui verra sa qualification pour le second tour facilité, y compris lorsqu’il n’atteindra pas les 12,5% des inscrits, et affrontera des candidats qui risquent de ne pas bénéficier d’un bon report des voix.

 

Le scénario le plus noir, les instances internes du Front National l’ont déjà envisagé. À partir des résultats des élections régionales, bureau de vote par bureau de vote, ils estiment que 107 circonscriptions peuvent être remportées par des candidats FN.

 

Avec 107 députés FN il est évident que la droite républicaine et le centre peuvent difficilement espérer disposer des 289 députés nécessaires pour disposer de la majorité absolue, en comptant les non-inscrits ce la reviendrait à réduire la gauche, toutes tendances confondues, à 150 députés.

 

Alors tout espoir est-il perdu ? Non !

 

Chez Plebiscit, agence de communication politique, nous sommes convaincus que la tangente n’est pas nécessairement la courbe et que bien des facteurs peuvent encore empêcher ce scénario catastrophe d’avoir lieu.

 

Pourquoi ? D’abord parce qu’en politique une année est équivalent à une éternité et que donc tout peut arriver, et surtout car dans un scrutin serré, les 40% d’abstentionnistes aux élections législatives détiennent les clés du scrutin.

 

Ce sont eux que les candidats de la droite et du centre (Les Républicains et UDI) qui veulent remporter les élections législatives dans la foulée d’une victoire présidentielle de la droite, doivent aller rencontrer en priorité ! Pour les voir, pour comprendre leurs préoccupations et pour les convaincre d’aller voter.

 

Voici le véritable enjeu des élections législatives 2017 pour les candidats de la droite et du centre : aller à la reconquête des abstentionnistes, et surtout tous ces électeurs qui après avoir voté à droite à la présidentielle ne compteraient pas aller voter aux élections législatives.

 

Pour ce faire Plebiscit propose à tous ces candidats un outil pour gagner les législatives : Previoo, le logiciel d’organisation des campagnes électorales.

 

Avec Previoo chaque candidat peut très facilement diriger sa campagne sous tous ses aspects et organiser des missions de campagne pour aller à la rencontre des citoyens.

 

Previoo permet d’affecter des missions à des militants, de collecter de l’information sur les citoyens et notamment leurs préoccupations, leur propension à l’abstentionnisme ou leur volonté de s’engager aux côtés du candidat.

 

Dans le détail, Previoo permet d’assigner sept missions principales tournées vers les citoyens : le porte-à-porte, passer des appels, le tractage, le collage d’affiches, la collecte de dons, le parrainage et l’organisation d’évènements.

 

Et parce que dans une campagne le candidat n’est jamais mais dispose d’une équipe autour de lui, Previoo lui permet d’organiser son équipe et de donner à chacun des responsabilités au sein même de l’outil.

 

Previoo c’est l’outil global qui va permettre aux candidats de renouer le lien avec ses électeurs car chez Plebiscit nous sommes convaincus qu’il est vital pour notre démocratie que les élus retournent au contact des citoyens, et ce sur le long terme, pas uniquement les quatre semaines précédents le scrutin et pas uniquement dans le cadre de la distribution de tracts sur les marchés ou par quelques messages sur Facebook ou Twitter.

 

Pour nous chez Plebiscit, Previoo n’est un outil pertinent que s’il est utilisé très en amont du scrutin, dès aujourd’hui  pour les législatives 2017 et pourquoi pas les municipales 2020.

 

Il est urgent pour les candidats de renouer avec les citoyens et Previoo, avec ses nombreuses fonctionnalités, est le logiciel en ligne qui va faciliter ce renouveau de la pratique des campagnes électorales et permettre de les remporter en 2017.

 

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